Le gymnaste polyvalent René Cournoyer espère suivre les traces de son mentor Kyle Shewfelt jusqu’au podium

« Je n’avais aucune idée à quel point c’était spécial », a déclaré Cournoyer.

C’est plus tard, quand Cournoyer a commencé à gravir les échelons et à participer à des compétitions nationales et internationales, qu’il a commencé à réaliser la contribution de Shewfelt à la gymnastique canadienne. Le triple Olympien allait devenir un mentor pour Cournoyer et les deux se parlent régulièrement.

« J’ai étudié la personne qu’il est, affirme Cournoyer, qui s’entraîne avec le Club Gymnika à Repentigny, au Québec, avec l’entraîneur Jean-Sébastien Tougas. Sa détermination, son histoire, tout à ce sujet. Je voulais être ce gars-là. Je voulais être le prochain Kyle Shewfelt. »

Cournoyer aura la chance de suivre les traces de Shewfelt quand il participera aux Jeux olympiques de Tokyo cet été. L’athlète de 24 ans originaire de Repentigny sera le seul homme au sein de l’équipe canadienne de gymnastique artistique et participera à tous les engins dans le but de se qualifier pour les finales du concours multiple individuel.

La compétition de gymnastique artistique se déroulera du 24 juillet au 3 août au Centre de gymnastique d’Ariake.

Cournoyer s’est qualifié pour ses premiers Jeux olympiques aux Championnats du monde de 2019 à Stuttgart, en Allemagne, terminant 43e du concours multiple. Comme ce fut le cas pour de nombreux athlètes, le retard d’un an dans l’organisation des Jeux en raison de la COVID-19 a présenté à la fois des défis et des possibilités.

« Il y a eu des hauts et des bas au niveau de la motivation, de la préparation mentale et du conditionnement physique, indique Cournoyer. Le principal point à retenir est que j’ai eu 12 mois supplémentaires de préparation pour ces Jeux olympiques. J’en ai profité pour guérir certaines blessures et devenir plus fort.

« Je suis heureux de pouvoir participer à ces Jeux olympiques en étant beaucoup plus préparé que je ne l’aurais été l’année dernière s’ils avaient eu lieu. »

Selon Cournoyer, la gymnastique a évolué depuis que Shewfelt est devenu le seul Canadien à remporter une médaille olympique en gymnastique. La performance qu’il a réalisée à Athènes ne lui vaudrait peut-être même pas une place en finales aujourd’hui.

Ce que Cournoyer admire le plus chez Shewfelt est sa force mentale et sa capacité à faire face à l’adversité. Il a raté de peu la médaille de bronze au saut de cheval à Athènes quand un Roumain l’a devancé de 0.013 point malgré une chute à son deuxième saut.

Shewfelt s’est aussi fracturé les jambes 11 mois avant les Jeux olympiques de Beijing 2008, mais s’est rétabli à temps pour y participer.

« C’est à ce niveau qu’il m’a aidé en tant que mentor, comment gérer les situations difficiles à l’entraînement, comment gérer la pression, différentes choses qui ne concernent pas nécessairement la gymnastique, poursuit Cournoyer.

Les Jeux de Tokyo s’annoncent très différents en raison de l’absence de spectateurs et du fait que les athlètes seront confinés au Village.

« C’est quelque chose qu’il faut accepter, souligne Cournoyer. Cela ne change pas tellement votre performance. Ça va être différent, mais ce ne sera pas ma première compétition devant un public silencieux.

« C’est une chose à laquelle nous nous attendions et à laquelle je pouvais me préparer. »

L’objectif de Cournoyer est d’être satisfait de sa performance au terme des Jeux olympiques.

« Cela peut sembler simple, mais la seule chose que je veux vraiment, c’est faire de mon mieux et quitter le site de compétition avec fierté et la satisfaction de dire que j’ai fait tout ce que j’ai pu, que j’ai tout donné », dit-il.

« Ce seront les Jeux olympiques parfaits pour moi, quels que soient les résultats, simplement pouvoir dire que j’ai fait de mon mieux et que j’ai fait ce pour quoi je me suis entraîné. »



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