Après avoir raté la qualification olympique en 2016, Samantha Smith est en quête de zénitude sur le trampoline de Tokyo

« Une fois la pression de la qualification olympique partie, qui était un processus vraiment difficile en 2016, j’ai réalisé que j’adorais encore m’entraîner et prendre part à des compétitions, a indiqué Smith. J’ai présenté un nouveau programme là-bas. Ça m’a montré que j’avais encore quelque chose dans le réservoir, que ce n’était pas fini pour moi. »

Smith allait ensuite remporter une médaille d’or aux Jeux panaméricains 2019 à Lima, au Pérou, et elle fera partie de l’équipe canadienne de gymnastique qui disputera les Jeux de Tokyo cet été.

La compétition de trampoline chez les femmes se déroulera le 30 juillet au Centre de gymnastique d’Ariake. 

L’athlète de 29 ans née à Toronto réside maintenant à Vancouver et elle s’entraîne tout près à New Westminster, au club de trampoline Shasta avec l’entraîneur Curt De Wolff. 

La carrière de Smith a commencé sous le signe du compromis. Ses parents voulaient qu’elle prenne une pause de la gymnastique artistique, alors elle a accepté de faire du trampoline pendant deux semaines dans un camp d’été.

« Ces deux semaines de trampoline au camp se sont transformées en 15 années de trampoline de compétition », a-t-elle souligné.

« Je continue de pratiquer ce sport parce que j’adore ça. J’adore la sensation de flotter dans les airs. J’adore les nombreuses occasions d’apprendre de nouvelles figures. J’adore ça quand je suis haute dans les airs et complètement libre de toutes les contraintes de la vie. »

Avant de s’installer en Colombie-Britannique pour poursuivre des études universitaires, Smith s’est entraînée à Toronto au Skyriders Trampoline Place en compagnie de la double médaillée d’or olympique Rosie MacLennan, de Jason Burnett – médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Beijing 2008 – et de Karen Cockburn, qui a remporté trois médailles olympiques et occupe maintenant le poste de directrice de l’équipe nationale de gymnastique trampoline à Gymnastique Canada.

« M’entraîner avec eux et les regarder faire a été un immense privilège, a dit Smith. C’était extraordinaire. »

Smith est allée aux Jeux olympiques de Londres en 2012 en tant que remplaçante et elle était assise dans les gradins avec les membres de la famille de MacLennan quand cette dernière a décroché l’or. Smith prévoyait faire partie de l’équipe de compétition aux Jeux de 2016, puis prendre sa retraite.

Quand elle n’a pas réussi à se qualifier pour Rio, elle a commencé à réévaluer ses priorités.

« Cette fois-ci, je voulais vraiment participer aux Jeux olympiques, mais je me suis surtout mise à penser à ce que ça signifiait pour moi en tant qu’athlète, à quelle sorte d’athlète je voulais être, a indiqué Smith. Je voulais être capable de donner une performance qui serait parmi les meilleures, mais aussi me concentrer sur le genre de présence que je voulais avoir dans le gymnase. 

« Je pense que ça m’a aidée à avoir plus de succès cette fois-ci. Je crois aussi par ailleurs que même si j’avais encore failli à la tâche, ça aurait fait de moi une athlète plus résiliente parce qu’au fond, tout ce processus m’a quand même permis de réussir ce que je visais, c’est-à-dire devenir meilleure en tant qu’athlète et comme meneuse dans le gymnase. »

Outre le temps qu’elle passe à s’entraîner pour les Jeux olympiques, Smith travaille comme physiothérapeute.

« Je pense que ça représente un plus grand avantage que si j’avais un travail de bureau, a-t-elle noté. C’est du travail plutôt actif et sain physiquement, et règle générale les physios sont des personnes actives physiquement et en santé. Mais nous sommes probablement les pires patients. »

Smith se dirigera vers Tokyo en ayant une image claire de la performance qu’elle veut donner, sans penser au rang que cela lui donnera au classement.

« Je sais quelles sensations je veux ressentir quand je vais présenter mes routines, a-t-elle dit. Il y un état d’esprit que tu parviens à avoir au trampoline, alors que chaque geste que tu fais est affûté et léger. On appelle ça la zénitude sur trampoline.

« Je veux réaliser des routines qui sont vraiment affûtées, solides et fluides. Je serai contente si j’y arrive, peu importe le rang final qu’on me donne. »

LISEZ LA BIOGRAPHIE DE SAMANTHA ET SES RÉSULTATS COMPLETS ICI : http://gymcan.org/fr/disciplines/trampoline/equipes/samantha-smith